Depuis le communiqué radio rendu public le vendredi 11 novembre 2021 par la société Eneo pour annoncer 5 jours de coupure d’électricité dans la ville, la jeunesse de la capitale réapprend à vivre sans énergie.
Allongé sur son lit dans sa chambre d’étudiante au Quartier Obili, Ngono Marisha tient dans ses mains un roman policier » le miroir se brisa » d’Agatha Christie. Les yeux pétillants, le sourire au coin des lèvres ; la jeune dame est transportée par le livre. Le silence de mort qui règne dans la cité estudiantine ne la contrarie pas. Il n’y a pas d’électricité.
Mais le bruit habituel des récepteurs et des postes de télévision ne lui manquent pas. Tout comme des centaines de camerounais résident à Yaoundé, Ngono Marisha est victime du délestage électrique annoncé pour plusieurs jours. Pour occuper ses journées hors des amphithéâtres, elle a décidé de renouer avec la lecture. « Je suis une passionné de lecture. Il est difficile pour moi de lire en journée dans ma chambre. Aussi le soir entre devoirs, révisions et repos ce n’est pas toujours évident de le faire », confie la jeune étudiante.
Si la coupure électrique permet à Marisha de vivre sa passion, Mandoh Christelle quant à elle fait recours à un power band et un ordinateur pour économiser la charge : « Mon téléphone est mon tout en un. Les 4 heures par jours qu’on renvoi le courant me permettent de charger mon matériel qui servira à recharger mon téléphone ».
Mis à part le matériel électronique, d’autres font recours aux énergies renouvelables telles que les plaques solaires. D’autres encore jettent leur dévolu sur des groupes électrogènes. N’étant pas sans conséquence Martial Mvogo se prononce sur le risque de ces outils : « le problème avec le groupe électrogène et qu’à long terme il vous endommage le téléphone ». Ne le dit-on pas souvent chaque chose à une conséquence. Vivement que la période de délestage s’achève