Cette année encore, et pour la quinzième fois, le 17 novembre le monde entier a commémoré la journée mondiale de la prématurité.
D’après l’organisation mondiale de la santé, un nouveau-né meurt des suites de complications liées à la prématurité toutes les quarante secondes à travers le monde. La célébration de la journée mondiale de la prématurité.est donc une occasion d’édifier les populations sur ce problème de santé publique dont on ne parle pas beaucoup.
La Prématurité est cependant un véritable défi pour la santé des nourrissons. Elle est un problème de santé mondial qui affecte de nombreux pays, dont le Cameroun. Elle se définie comme étant la naissance avant le 8e mois de la grossesse, c’est à dire à la 37e semaine pour un poids plus ou moins égale à 500gr. Malheureusement, ce phénomène est responsable d’un nombre alarmant de décès parmi les nourrissons. Sur 1000 naissances, 28 nouveau-nés meurent, et 3 sur 10 suite à des complications de la prématurité.
Le Cameroun est confronté à un taux élevé de prématurité, ce qui a un impact direct sur le taux de mortalité infantile. Selon les statistiques du Ministère de la Santé, la prématurité est l’une des principales causes de décès chez les enfants de moins de 5 ans.un nombre significatif de bébés naissent prématurément chaque année, et un pourcentage élevé de ces nourrissons ne survivent pas.
Et termes de causes et conséquences, plusieurs facteurs peuvent contribuer à la prématurité au Cameroun. Parmi eux, on compte l’accès limité aux soins prénataux de qualité, les infections maternelles non traitées, le manque de sensibilisation des femmes enceintes aux risques de la prématurité, la malnutrition et les conditions socio-économiques précaires.
La prématurité entraîne des conséquences émotionnelles, financières et sociales pour les familles touchées au Cameroun. La perte d’un bébé prématuré peut être dévastatrice pour les parents, tandis que les coûts élevés des soins médicaux nécessaires peuvent souvent aggraver la situation économique des familles déjà vulnérables.
L’UNICEF, en appui à l’Etat à travers le ministère de la santé publique s’efforcent de réduire les décès causés par la prématurité au Cameroun. Des initiatives telles que la sensibilisation accrue, l’amélioration de l’accès aux soins pré et postnataux, la formation médicale et le renforcement des infrastructures de santé sont mises en place pour prévenir les naissances prématurées et assurer des interventions efficaces en cas de besoin.
La prématurité reste un défi important pour la santé des nourrissons au Cameroun, avec des décès tragiques qui continuent d’affecter de nombreuses familles. Cette année, un accent particulier est mis sur des gestes domestiques à fort impacts dans la prise en charge des prématurés. Le thème « petits gestes, immense impact, peau à peau immédiat pour chaque bébé dans le monde » préconise la méthode Kangourou comme étant une alternative efficace et à moindre coût.