Pendant deux jours, la capitale camerounaise a été tenue en haleine, par le Festival la Zone, une adaptation du Douala Art Festival qui se tient toutes les années et qui n’est rien d’;autre qu’une version moyenne du Festival Massa.
Pour Bonas Fotio, c’;est un fait inédit qu’;un tel événement se tienne hors de la Côte d’Ivoire «C’est la première fois qu’on reproduit l’expérience de la Zone du Massa en dehors d’Abidjan, donc c’est une
bonne chose que cela se déroule à Yaoundé, la capitale, sur une avenue populaire, qui est un lieu dévie.» Cette première édition, est marquée par l’expression du Street Art à travers des peintures et fresques comme celles réalisées sur cette façade de l’Institut français de la ville, par Guy Kouekam et Keulion, mais également l’excentricité dans le style qui fait ses débuts ici. On découvre des stylistes excentriques qui pensent déjà à l’habillement du futur. Pour ce faire, 3 artistes stylistes ont décidé de se réunir autour d’un concept hors du commun avec pour vision l’habillement de 2050. Pour le styliste KRIS KA, « l’avenir c’est demain, et il faut donc penser à une autre façon de s’habiller, qui porte son sens dans l’excentricité.»
Bristel quant à lui confectionne à base du recyclage. « La règle est claire. Aucune œuvre de l’esprit ne doit mourir ou disparaître : On travaille avec tout, avec du bois, de l’aluminium, on travaille avec des ustensiles de cuisine. On appelle ça le ‘’upcycling’’, ça consiste en quoi ? En fait, les habits ou les objets qui ont été créés par des créateurs n’ont pas le droit de perdre la vie.» Dit-il. C’est pour cette raison que, les mannequins osent la différence car pour eux, l’œuvre du styliste est une création de l’esprit, donc elle ne doit pas mourir. Junior Sikombe pour sa part, appelle à les valoriser : «Ce qui a été créé par quelqu’un ne doit pas être oublié parce que c’est son image. Il a laissé son esprit travailler, nous devons donc promouvoir son œuvre.» Il faut dès lors penser à récupérer et à recycler les habits, chaussures, tissus, objets jetés dans la nature rien ne doit se perdre dans l’œuvre de l’esprit.
Si on pense déjà à la mode du futur, c’est parce que le Festival Zone Domaf de Yaoundé a axé sa thématique autour des objectifs pour le développement durable, dont il est à la fois une expression à travers des actions de la société civile. C’est un lieu de manifestation et de sensibilisation, à travers l’implication d’;acteurs culturels, socio-éducatifs voire privés qui participent aux ODD (Objectifs de Développement durable) dans leurs activités. C’est donc un univers de voyage à travers la culture, les musiques urbaines, les danses traditionnelles camerounaises, des ateliers d’initiations et des spectacles qui ont attiré. Notons que la dernière édition c’est tenue du 24 au 25 septembre 2022 à l’avenue Kennedy de Yaoundé.