Le patron de la garde républicaine d’Ali Bongo se positionne comme le président de la république à la suite de coup d’Etat.
Elles arrivent l’une après l’autre, avec à chaque fois, des éléments nouveaux permettant d’y voir un peu plus clair. La plus récente des images montre un militaire. Il est porté en triomphe par ses éléments. Des dizaines d’hommes en tenue qui scandent son nom « Olingui. Président ! », peut on clairement entendre. Le Général Brice Oligui Nguema, est donc, selon toute vraisemblance, le leader du CTRI, et donc le nouvel homme fort du Gabon. Cela explique peut-être la raison pour laquelle le renversement d’Ali Bongo s’est, j’usqu’ici, fait sans violence. Car à la tête de la Garde Républicaine depuis deux ans il aurait été celui qui devait mener une contre offensive au moment où les putschistes arrive au palais. Mais ceux-ci semblent n’avoir fait face à aucune résistence puisque c’est de la télévision nationale installée au sein du palais présidentiel que le CTRI diffuse ses différents communiqués.
Le nouvel homme fort du Gabon s’est imposé au fil des années comme une des personnalités les plus influentes de l’armée gabonaise. Formé à l’académie royale militaire de Meknès au Maroc et ayant suivi le stage commando du Centre d’entraînement commando en forêt équatoriale du Gabon, Brice Clothaire Oligui Nguema est vite remarqué par la hiérarchie militaire de la garde prétorienne et devient l’un des aides de camp d’Omar Bongo et le restera jusqu’à sa disparition en juin 2009.
À l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, Brice Clothaire Oligui Nguema est envoyé en diplomatie pendant une dizaine d’années, notamment au Maroc et au Sénégal, avec pour fonction attaché militaire à l’ambassade du Gabon.
Un an après l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC) d’Ali Bongo survenu à Ryad en Arabie Saoudite en octobre 2018, le colonel Brice Clothaire Oligui Nguema est rappelé au Gabon. Il va diriger le service de renseignement de la Garde Républicaine puis, au bout de six mois, la garde républicaine.