L’hôtel Hilton de Yaoundé a accueilli, le 15 février dernier un atelier de réflexion sur la mise en place d’un mécanisme pluri-acteurs dédié à la lutte contre les discours haineux et l’extrémisme violent sans cesse grandissant au Cameroun.
Cet événement porte la marque de l’ONG DEFYHATENOW, dans un contexte marqué par la montée des discours de haine en ligne et hors ligne.Le ministre de la communication Rene Emmanuel Sadi, ainsi que de nombreux acteurs de la société civile, des médias, des organisations internationales et du secteur privé ont répondu présent à cette rencontre. Le rendez-vous de ce 15 février a permis à l’ensemble des participants d’être édifié sur le contexte et les perspectives de la lutte contre les discours de haineux, à travers l’utilisation des outils numériques et des TIC au Cameroun, mais aussi du rôle des acteurs locaux pour inverser la tangence à l’aube des élections au Cameroun. Dans un pays où les tensions communautaires et politiques sont parfois exacerbées par des discours stigmatisants et haineux, la mise en place d’un tel mécanisme pluri-acteurs apparaît comme une nécessité urgente pour prévenir les dérives et promouvoir un discours plus inclusif et respectueux de la diversité.
Au cours de cet atelier, de nombreuses propositions ont été avancées, notamment la mise en place d’une plateforme de signalement des discours de haine, la sensibilisation des journalistes et des acteurs des réseaux sociaux à l’importance d’une communication responsable, ainsi que la promotion du dialogue intercommunautaire et interreligieux. Ces propositions ont été accueillies avec enthousiasme par l’ensemble des participants, qui se sont engagés à poursuivre leur collaboration en vue de la concrétisation dudit mécanisme.
Le ministre de la communication a quant à lui exprimé son soutien indéfectible à cette initiative porté par la jeunesse en ces mots « il est bien que des jeunes comme vous aient décidé de réfléchir sur les discours de haine et sur les voies et moyens d’y mettre un terme », tout en soulignant l’importance cruciale de la liberté d’expression et de la responsabilité qui en découl
Il a également annoncé la mise en place prochaine d’un groupe de travail dédié à la mise en œuvre de ce mécanisme, et a encouragé l’ensemble des acteurs présents à continuer à œuvrer ensemble pour un discours plus pacifique et constructif au Cameroun.
Cet atelier de réflexion sur la mise en place d’un mécanisme pluri-acteurs dédié à la lutte contre les discours de haine au Cameroun a permis de mobiliser l’ensemble des parties prenantes autour d’une cause commune, et d’ouvrir la voie à une collaboration renforcée pour lutter contre ce fléau qui menace la cohésion sociale et la paix dans le pays.