Saleh Kebzabo, le premier ministre, estime que le gouvernement tchadien n’a pas su gérer, deux ans plus tôt, des situations telles que la demande de reconnaissance légale d’un parti politique qui remplissait pourtant toutes les conditions.
Le feu a couvé sous la cendre pendant deux ans. C’est du moins ce qui ressort d’une déclaration du Premier ministre Saleh Kebzabo, relayée par https://www.alwihdainfo.com/. Selon le chef du Gouvernement tchadien, « On n’a pas bien géré certaines situations il y a deux ans », a-t-il déploré avant de préciser que « l’une des premières erreurs commises c’est de refuser la reconnaissance légale à un parti politique qui remplit toutes les conditions », peut-on encore lire. Il explique cependant aussi ces événements qui ont marqué le Tchad ce 20 octobre par le fait qu’ « il y a ceux qui respectent la loi, ceux qui sont en train de bâtir la démocratie », et d’autres qui vont à l’encontre ». Pour lui, « Les auteurs du 20 octobre ont un plan insurrectionnel qui ne date pas du 20 octobre, qui date d’au moins deux ans ». Cependant, « au fur et à mesure qu’il (le plan insurrectionnel, ndlr) prenait certaines importances, le Gouvernement l’observait en laissant faire.
En laissant faire, on a laissé croire et ça a pris de l’ampleur », a encore déclaré Saleh Kebzabo, qui faisait ici allusion ‘’Les Transformateurs’’. Mais le Premier ministre du Tchad a surtout déclaré que « Lorsque vous ne passez pas par des élections et que vous vous improvisez grand leader, comment voulez-vous que le désordre n’arrive pas après ? », a-t-il interrogé.
Pour rappel, Le 20 octobre 2022, les populations tchadiennes sont descendues dans la rue à la suite de la décision du Président Mahamat Idriss Déby de prolonger de deux ans la période de transition politique. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Le bilan officiel a annoncé une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés. Il est cependant contré par, « un expert du Comité des Nations unies contre la Torture à Genève évalue livré jeudi d’autres estimations, lors d’une réunion consacrée à ces événements qu’on appelle désormais » Jeudi noir » dans le pays toujours soumis à un couvre-feu. Il évoque ainsi entre 50 et 150 personnes tuées, de 150 à 184 disparues, 1369 arrêtées et de 600 à 1100 déportées dans une prison de haute sécurité », peut-on lire dans https://tchadinfos.com/.