Depuis quelques jours, la capitale économique du Cameroun est victime d’agression et de vandalisme de la part d’un groupe d’individus qui sèment la terreur dans les rues.
Devenue le théâtre d’agressions, de meurtres, de poursuites et de destructions des biens publics et privés la ville de Douala est désormais parodié par ses habitants de « temple run ». Un jeu américain dans lequel l’objectif est de courir le plus vite possible tout en évitant des pièges. Sinon vous vous ferez tuer et vous perdez votre jeu. C’est exactement ce que vivent les populations de Douala depuis quelques jours juste que, ici nous ne sommes pas dans un jeu et que ce sont les des êtres humains armés de couteaux, machettes et gourdins qui poursuivent leurs semblables. Qui sont-ils ? D’où viennent ils ? Quels sont les raisons de cette barbarie ? Sont là les multiples questions restées jusqu’ici sans réponses. La seule chose que l’on sait est qu’il faut courir pour se mettre à l’abri lorsqu’ils sont dans le coin.
Selon nos sources, ce groupe de vandale communément appelé microbes existerait depuis longtemps à Douala. Ils attendent généralement la fin d’année pour s’en mettre plein les poches en dépouillant la population. Mais cette année ils n’avaient jamais été autant nombreux et n’avaient jamais fait autant de dégâts pour en attirer l’attention et se faire connaître au-delà de la ville de Douala. Car si vous demandez à un habitant de Yaoundé ce que c’est qu’un microbe à Douala il ne saurait vous répondre.
Ne souhaitant pas être cités nos sources nous font savoir néanmoins qu’elles vivent la peur au ventre. Qu’il leur est impossible de se déplacer aisément sous peine de rencontrer un groupe de microbes surtout plus à partir de 18h. Toutefois pour pallier à cette situation, certains quartiers comme Deido ont constitués des comités de vigilances pour les repousser. D’un autre côté le gouverneur du littoral a tenu ce mercredi 14 décembre 2022 une réunion de sécurité. Des mesures ont été prises, à savoir : l’interdiction du port de machettes, couteaux et gourdins, l’interdiction de circuler en moto entre 20h et 6h, la fermeture des débits de boissons et salles de jeux dans certains quartiers visés, l’interpellation des colporteurs de fausses nouvelles y compris sur les réseaux sociaux. Cela pour une période bien déterminée jusqu’à ce que ce mauvais vent passe.
Michèle BETAYENE