Le meilleur buteur de la saison 2024 de Maracana qui vient de s’achever est passé par une carrière en football au cours de laquelle on ne lui a jamais vraiment donné sa chance.
C’est dans le championnat interdirections de l’entreprise Santa Lucia qu’il termine sa carrière de football. « C’est comme ça que je suis recruté à Santa Lucia de Mvan, dès qu’on a vu l’étendu de mon talent », précise-t-il d’emblée avant de compléter que « je change de discipline pour le maracana, étant déjà employé à Santa Lucia. Et dans sa nouvelle discipline, il a pu rapidement s’intégrer et se retrouver dans l’élite du maracana camerounais. Aussi ne cache-t-il pas son bonheur car ici« on reconnait mon talent et ma valeur. C’est un sport qui a changé ma vie physiquement, mais surtout psychologiquement. Parce qu’au jour d’aujourd’hui, je peux encore faire beaucoup de choses, me dépenser, travailler sur le plan sportif », se réjouit-t-il avant de souhaiter que le sport dans lequel il fait désormais carrière bénéficie de l’accompagnement des autorités.
Mais le chemin qui l’a mené au maracana a été bien long et surtout parsemé de nombreuses frustrations. « J’ai commencé à jouer dans la catégorie Cadet du Canon Sportif de Yaoundé dans les années 2000. J ai par la suite été dans les Juniors d’Espoir de Mimboman qui était un centre de référence à l’époque. C’était l’un des meilleurs dans la ville de Yaoundé. » Mais son périple ne s’est pas arrêté là. «je suis ensuite allé à Tonnerre Kalara Club où j’ai commencé avec les Juniors avant d’être à la réserve. Mais ici, j’ai voulu être surclassé. Sauf qu’il y a eu beaucoup de problèmes et trop de petites complications parce que parmi les dirigeants, chacun voulait faire intégrer son joueur, tout se passait en fonction des relations que certains avaient », Julot Bita se retrouve alors à la réserve du Canon Sportif de Yaoundé. Mais, il n’est pas sorti de l’auberge « pour être surclassé, c’était toujours un problème. Je suis même allé jusqu’à rencontrer le président Théophile Abéga, de regrettée mémoire, chez lui à Nkomo. Il m’a demandé de continuer à m’entrainer. Mais je ne sais pas pourquoi, l’entourage n’a jamais voulu m’intégrer du fait qu’il n’y avait personne pour me soutenir . Autant de choses qui m’ont découragé », a-t-il confié.
Ses déboires dans sa carrière en football ne se sont pas arrêtés là. Car avec la création d’un nouveau club Lions de Yaoundé, affilié à la ligue du Centre. Après avoir évolué trois ans avec cette équipe, il a participé à la montée en deuxième division dudit club. La suite de sa carrière se fera à la réserve de Renaissance de Ngoumou, où, malheureusement, il ne rentre pas dans les plans des coachs Towa et Fiala « ils disaient ne pas vouloir de vieux joueurs, des joueurs qui ont roulé leur bosse », raconte-t-il. Il s’est ensuite déporté dans le club Azur, qui évoluait en deuxième division de la région du Sud, Il finit par se retrouver en Guinée Equatoriale « au Deportivo de Mongomo, où je n’ai pas pu faire long feu, non pas parce que j’étais mauvais, mais juste parce que je n’avais pas un manager puissant ». De retour au Cameroun il a essayé de se faire recruter en vain dans d’autres clubs tels que Panthère de Bagangté ou Yong Sport Academy.
Aujourd’hui Julio Bita est un maracanier camerounais qui monte en puissance. Après avoir été deux fois en sélection nationale de Maracana camerounais,il fait partir de la short liste du stage préparatoire à la toute première coupe du monde de Maracana qui se tiendra en septembre prochain en côte d’Ivoire .