Le 31 Octobre de chaque année est réservé à la célébration de la journée mondiale des villes. A cette occasion, certains habitants de Yaoundé n’ont pas manqué d’exprimer leur désamour pour la ville aux sept collines.
Le mauvais état des routes et l’insalubrité grandissante, réduisent le charme de la cité Capitale. Dans, certaines rues, le décompte des défauts de Yaoundé est interminable. Armand vient de passer une trentaine de minutes à bord d’un taxi, pour rejoindre son lieu de service. « Le mauvais état des routes est tout ce qu’il y a de déplaisant ici. Je ne voudrais pas parler de la mauvaise organisation des quartiers avec des constructions anarchiques. S’il faut encore parler de la circulation à une certaine heure, dans certains carrefour, je crois que nous y passerons la journée », dit-il à la sortie du véhicule.
Ce visage de Yaoundé est davantage noirci par la présence des immondices sur la chaussée. Theodore, un commerçant de fruits dans le troisième arrondissement, regrette l’état actuel de la ville. « Ces ordures font en sorte que la ville de Yaoundé ne reflète vraiment pas sa beauté. Une ville comme celle-ci, devrait être mise en lumière. C’est quand-même là capitale politique», s’indigne-t-il.
L’inertie des acteurs majeurs du développement du Cameroun, suscite la colère chez Narcisse Thierry, un vendeur de vêtements au marché Mokolo « Comment pouvez-vous être fiers d’une ville quand l’État et les intellectuels se comportent comme cette poubelle-là ? La poubelle à Yaoundé est un peu comme l’emblème de ces intellectuels qui gèrent le pays aujourd’hui. Ça va dans tous les sens », dénonce-t-il avant de souhaiter une réorganisation des quartiers.
Comme lui, certains Camerounais estiment à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la ville que l’aménagement des voies de circulation demeure une préoccupation majeure pour une ville plus éclatante.