Le continent africain en particulier et le monde en général, célèbrent le 25 mai de chaque année, la journée mondiale de l’Afrique. Dans un contexte exceptionnel, où le système de santé, la sécurité alimentaire et la paix restent les principaux défis à relever.
Cette journée voit le jour à la suite de la signature des accords de l’Organisation de l’Unité Africaine(OUA), le 25 mai 1963, à Addis-Abeba, en Ethiopie. C’est le jour de la commémoration annuelle de la Fondation de l’OUA. C’est aussi l’occasion pour chaque pays d’organiser des évènements dans l’optique de contribuer à la juxtaposition entre les peuples africains. D’où la nécessité d’instaurer ce jour comme journée fériée, sur l’ensemble des états membres de l’OUA. Dans la mesure où, cette célébration est devenue de coutume. Enracinée avec la plus grande énergie dans de nombreux pays africains. Elle symbolise le combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique.
Un continent en pleine mutation. Grâce à un grand nombre de peuples d’origines diverses, de langues, de religions, de culture et de traditions, l’Afrique est considérée à juste titre comme le berceau de l’humanité. Mais ces qualités ne peuvent aucunement occulter les tristes records battus par le continent africain entre autre : le PIB par habitant le plus bas du monde. Et la modernisation actuelle ne corrige en rien le chiffre, nonobstant les extraordinaires et abondantes ressources naturelles dont dispose notre continent.
L’endettement des pays est un lourd fardeau. Faute d’un développement économique harmonieux. La pénurie d’eau potable demeure un sujet d’intérêt majeur, et ses conséquences sur la santé des populations sont alarmantes. Dans certains pays, les bêtes, les éleveurs, les agriculteurs, hommes, femmes et enfants suffoquent sous le poids de longues périodes de sécheresse. Les maladies sexuellement transmissibles, les épidémies et les catastrophes naturelles quant à elles font de sévères ravages et le continent africain présente le plus fort taux de séropositivité au monde. Ajouté à cela l’insécurité galopante, la famine, les conflits armés, les coups d’État à répétition et les détournements de deniers publics.
Des exemples qui démontrent clairement la situation précaire dans laquelle l’Afrique se trouve, alors qu’il existe de multiples institutions sensées accompagner l’Afrique dans sa marche vers l’émergence, la démocratie ou encore l’unité. En l’occurrence l’Organisation des Nations Unies, l’Union Africaine (autrefois Organisation de l’Unité Africaine), et le parlement panafricain pour ne citer que celles-là.
L’édition de cette année se célèbre sous le thème « Bâtir une résilience en matière de sécurité nutritionnelle sur le continent africain : Renforcer les systèmes agroalimentaires et les systèmes de santé et de protection sociale pour accélérer le développement socio-économique et du capital humain ». Après plus de 50 ans d’existence, 57 ans plus tard l’africain lambda ignore jusqu’ici, l’existence de cette journée qui devrait pourtant être le symbole de la lutte de l’Afrique pour sa liberté, son indépendance politique et économique.