Chaque année, le 2 novembre, le monde se rassemble pour commémorer la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Une journée qui, plutôt que de célébrer des avancées, nous rappelle avec une douleur poignante la réalité tragique et parfois sordide à laquelle nos journalistes font face. Cette année, nous ne pouvons pas ignorer la mémoire de Martinez Zogo, un journaliste dont l’histoire jette une lumière crue sur les violences inacceptables envers les communicateurs de vérité.
Martinez Zogo, un homme de média acharné, a connu une fin tragique qui résonne comme un cri de désespoir dans une société qui prétend chérir la liberté d’expression. Torturé, mutilé, déshumanisé, et finalement jeté aux oiseaux, son corps est devenu un symbole de la violence endémique qui frappe ceux qui osent dénoncer les injustices. Un an après sa mort, ses restes sont toujours conservés dans un réfrigérateur, témoignant d’une indifférence glaciale face à une souffrance humaine indicible. Quelle déshonneur pour notre humanité!
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Les journalistes hommes ne sont pas seuls dans cette tourmente. Beaucoup de femmes, victimes de viols et réduites au silence, portent le poids de cette violence avec un courage admirable. Leurs voix, bien que souvent étouffées, sont l’écho d’un cri de résistance contre la peur et l’oppression. L’intimidation, la menace et la violence deviennent des armes utilisées pour faire taire la vérité et maintenir le statu quo.
Dans cette atmosphère de terreur omniprésente, la clochardisation des hommes et des femmes de médias est un autre grave symptôme de la crise. De nombreux journalistes, plutôt que d’être protégés et soutenus, sont souvent traités avec mépris, relégués à une précarité inacceptable. Ce phénomène ne peut être sous-estimé, car il sape la fondation même de notre démocratie et de notre capacité à partager l’information.
La violence envers les journalistes ne touche pas uniquement les individus. Elle touche aussi nos sociétés, érogeant les bases de notre liberté d’expression et de notre droit à l’information. Chaque attaque contre un journaliste est une attaque contre l’humanité toute entière. Quelles leçons devrions-nous tirer de la douleur insupportable de Martinez Zogo et de tant d’autres ? Sommes-nous prêts à faire face à cette réalité et à réclamer justice pour ceux qui ont perdu leur vie pour avoir recherché la vérité ?
Aujourd’hui, alors que nous observons cette journée internationale, nous devons nous souvenir des sacrifices de ces femmes et hommes courageux, et nous engager à mettre fin à l’impunité qui les entoure. Il est temps d’élever nos voix, de défendre nos journalistes, et de rappeler au monde que la vérité n’est pas un luxe, mais un droit fondamental.
Martinez Zogo mérite plus qu’une simple commémoration : il nous rappelle notre responsabilité collective de protéger nos héros de l’information. Nous devons rester vigilants, solidaires et inébranlables dans la lutte pour la justice, afin que jamais plus la voix de la vérité ne soit étouffée dans l’ombre de la violence.