Il est l’artiste concepteur et réalisateur du monument « La nouvelle Liberté », érigé au Rond-point Deido à Douala, depuis le 26 juillet 1996.
L’on ne saurait présenter la ville de Douala sans évoquer le Rond-point Deido et son mythique « Ndjoundjou ». Cette carte postale constitue l’une des principales attractions de la capitale économique. La statue est devenue plus célèbre que son artisan.
Le natif de Bamendjou du 30 juillet 1951 commence à travailler sur ce projet en 1990. Les deux premières années ont permis de concevoir les idées et vers la fin de l’année 1992, c’était le début de la phase de réalisation, qui a duré quatre ans. L’exécution de ce projet a été confiée au jeune artiste par le Centre contemporain d’art « Doual’art »dirigé par Mariline Douala Bell, sans un véritable financement.
Joseph-Francis Sumégné faisait de l’art juste pour l’art. Il souhaitait se démarquer à travers son style particulier. Cet objectif semble atteint car, son œuvre connait un succès retentissant. « La Nouvelle Liberté » fait aujourd’hui la fierté de la ville de Douala. Elle est baptisée ainsi car réalisée dans une période où le Cameroun se revendiquait être un pays d’expression des libertés et de la démocratie.
Une galerie artistique riche et variée
Le septuagénaire a créé de nombreuses œuvres d’art exposées dans plusieurs pays d’Afrique et du monde. Il a réalisé l’« Œil de neige » à Hambourg, « L’enfant au cerceau au Gabon », « Le monument pour la Paix » à Bangui et bien d’autres aux Pays Bas, au Japon, en France ou encore au Sénégal. Son dernier projet « Les Neufs Notables » est actuellement exposé à l’Institut Français du Cameroun (Ifc) de Yaoundé.
Jusqu’à la fin du mois de juillet, les amoureux de l’art et la sculpture pourront découvrir ce concept et rencontrer l’artiste qui y es tous les jours.
Le travail de l’homme
La toute première exposition du sculpteur s’est faite en 1976 ; c’était au Centre Culturel Américain de Yaoundé. Cette année marque alors son entrée dans le monde artistique.
Joseph-Francis Sumegne un artiste autodidacte qui forme et inspire la nouvelle génération. Son atelier, « Le Méditoire », basé au quartier Ngousso à Yaoundé fait office de quartier général pour son équipe. Là-bas, il fait de l’art avec tout ce qu’il trouve. Il réalise de nombreux travaux à partir des objets de récupération.
Les poubelles sont parfois le principal réservoir de sa matière première. L’artiste s’inspire des réalisations ancestrales du pays Bamiléké dont il tire ses origines. Ses œuvres, toutes aussi originales sont un assemblage de plusieurs disciplines d’art plastique. Il fait un peu de sculpture, de peinture, de bijouterie et de tissage entre autres.