Les brigands ont repris de plus belles leurs activités dans la ville de Yaoundé, à la veille des fêtes de fin d’année ils passent au peigne fin les zones huppées de la capitale à la recherches de potentielles victimes.
Les habitants de la capitale politique sont en alerte. A quelques semaines du temps des festivités, de nombreux cas de braquages et d’agressions à mains armés sont enregistrés, surtout dans les quartiers chauds de la ville. De jours comme de nuits les malfrats sèment la terreur au milieu de la population, emportent avec eux (smartphones, ordinateurs, portefeuilles, et plusieurs autres objets de valeurs), hier encore, Manuela EJAKE, habitante au quartier Ekounou, l’un des quartiers les plus réputés pour l’insécurité confiait qu’ « en rentrant chez moi, je suis tombée nez à nez avec un braqueur tout juste devant mon portail. Il était en train de vouloir forcer la serrure de ma porte avec une grosse clé à roue. Quand il s’est rendu compte de ma présence il a pris peur. Il a voulu m’assommer avec son arme blanche mais heureusement que mes cris ont réveillés le voisinage et celui- ci a directement pris la poudre d’escampette» raconte la jeune femme.
Les faux taxis s’en mêlent
La période de fin d’année est également une occasion propice pour certains automobilistes de se faire du gain mal acquis. Ces derniers développent des stratagèmes encore plus dangereux pour les clients qui empruntent ces moyens de transport, les victimes sont dépouillées grâce aux somnifères et aux substances toxiques qu’ils font aspirer naïvement à leurs cibles le plus souvent avec la complicité du conducteur, les plus chanceuses s’en sortent la vie sauve. La stupeur s’empare désormais des citadins. Ils sont désormais contraints à plus de prudence à la sortie du travail, de l’école, de la maison et même de leurs lieux de prières. C’est que ces personnages véreux ne connaissent aucune limite dans leurs agissements. Stéphanie BELINGA est choriste. Mais aussi une victime. « je rentrais des répétitions de la chorale samedi dernier, lorsque j’ai emprunté un taxi pour Odza , quartier où je réside, au niveau du lieu-dit total magzi le taximan nous fait comprendre qu’il a une petite panne qu’il peut régler en cinq minutes, je n’étais pas inquiète car j’étais avec deux jeunes dames et un homme a la cabine, c’était une erreur de ma part , parce que c’était en effet une embuscade au milieu de ce secteur sombre , l’une des dames a pointé sur moi un poignard et m’a ordonné de lui donner ce que j’avais en ma possession même ma carte nationale d’identité, ce que je me suis hâtée de faire avant que ces voleurs ne me transporte dans un bosquet non loin de là et ont immédiatement pris la fuite me laissant en larmes », raconte-t-elle. Des actes immoraux qui font appel aux forces de l’ordre compétentes pour renforcer la sécurité dans la ville en particulier dans les quartiers reconnues pour des cas de grands banditisme afin de rassurer la population qui estime ne pas être assez protégée contre ce fléau qui prend une grande ampleur.