Le ministre du commerce a annoncé la réduction du coût du kilogramme de riz Indien, pakistanais et thaïlandais, dans un communiqué pas très apprécié des camerounais.
champ de riz, image web
C’est une réduction qui oscille entre 15 et 90 FCFA en fonction de la variété. Cette baisse a été obtenue selon le ministre Luc Magloire Mbarga Atangana, «à l’issue d’intenses échanges avec les opérateurs de la filière, et après l’arrivée sur le marché des premières cargaisons découlant du quota spécial de 190 000 tonnes». Ce stock a été négocié auprès du gouvernement Indien. Pour le riz Indien à titre illustratif, la baisse est comprise entre 70 et 90 FCFA le kilogramme. 25% de brisure à Douala revient à 445 FCFA et 460 FCFA à Yaoundé. La qualité 5% de brisure de ce même riz sera accessible à 470 et 480 FCFA, respectivement à Douala et Yaoundé. Des pratiques éloignées de la norme Au marché du Mfoundi dans la capitale Yaoundé, Georges A. fait le tour des rayons pour sa grand-mère.
Ce jeune étudiant est un habitué des rayons de ce marché, et pour lui, cette baisse dont parle la presse, n’aura pas d’impact dans ses achats. «Vous pensez qu’une baisse de 50 ou 15 FCFA enlève quelque chose sur les factures que nous payons ici? Je ne pense pas. C’est vraiment insignifiant. Il ne fallait même pas y penser, si ils ne voulaient vraiment pas nous aider. Diviser le prix par deux ou trois, m’aurait arrangé», lance-t-il en se rassurant d’avoir acheté tout ce qui est inscrit sur la liste qu’il tient entre ses mains. Plus loin, Natacha un panier bleu de taille moyenne à la main, vient de faire sa tournée des rayons.
A l’intérieur de son panier, on peut voir du riz, de l’huile et du lait. Elle vient de se procurer un kilo de riz brisure à 520 FCFA. «C’est vous qui dîtes que les prix ont changé. Allez vous-même verrifier d’où je viens. Ils sont restés les mêmes. De qui se moque-t-on? », s’indigne-t-elle , le front plissé. La mesure est entrée en vigueur le 12 avril. Les commerçants ne l’appliquent pas tous. Bateck est tenancier d’une petite boutique au quartier Biyem-assi . «Je voudrais d’abord achever mon stock. Je l’ai obtenu à prix cher, et il me faut tirer mon bénéfice. Après celà on verra», fait-il savoir, le sourire au lèvres.