Les échanges du 19 Janvier 2023, à l’hôtel Merina ont porté sur «Pourquoi et qui je filme ?». ils se sont déroulé en présence de plusieurs visages du cinéma africain et international ; à l’instar de Remi ATANGANA, BITJOKA, Souad HUSSEIN, Ouafa BELGACEM, Junior EBOLO, Moussa TOURE, Martial NGUEA, Gérard MANY ESSOMBA, Pr Faï DONATUS et Olivier NDEMA entre autres.
Cinéastes, réalisateurs, producteurs et acteurs du cinéma, tous, professionnels du septième art étaient réunis pour débattre sur la raison d’être du cinéma africain. En droite ligne avec la 9ème édition de la semaine internationale du 1er film, le YARHA. Le thème développé s’articule selon le modérateur Martial NGUEA, autour de quatre grands axes à savoir : l’évolution du cinéma en Afrique, l’économie du cinéma, les nouveaux modes d’exploitation et ce que l’on qualifierait de principe de mort kilométrique, les thématiques. À la question de savoir «pourquoi je filme ?», il apparaît clairement ici que la question voudrait mettre en exergue, le rôle du cinéma, qui est de sensibiliser, divertir, éduquer ou encore former et bien évidemment les motivations des cinéastes. Pour les panelistes, il est également question de revoir les thématiques traitées dans les films africains et leur contenu. Le réalisateur sénégalais Moussa Traoré a déclaré à cet effet que «L’Afrique doit prendre son destin en main et participer au développement du cinéma africain.»
Relativement à l’interrogation «pour qui je filme ?», le colloque a fait l’objet d’exposés aux débats houleux sur l’économie du cinéma, la cible des films africains, la promotion du tourisme et de l’artisanat. Sans omettre le fait que le cinéma africain s’éloigne de plus en plus de nos cultures dans la mesure où le cinéma camerounais est devenu le cinéma du gagne-pain. D’où la raison du patrimoine vivant Gérard MANY ESSOMBA de penser que «Nous n’allons pas tourner un film africain dans lequel nous retrouverons des personnages qui portent des noms des occidentaux et vouloir que notre œuvre soit bien accueillie en Afrique.»
Toutefois, le cinéma africain fait face à de nombreuses difficultés, notamment les problèmes de distribution et de diffusion. Compte tenu de la quasi-inexistence des salle de cinéma mises sur pied par des africains dans le monde. En somme, le cinéma africain fait son bout de chemin, et il est loin de voir le bout du tunnel.