La situation devient de plus en plus critique dans les marchés de la capitale politique, les denrées alimentaires sont rares et pour ceux qui sont disponibles, les coûts ne font pas l’unanimité.
Au marché, c’est une grosse inquiétude qui se lit sur les visages des ménagères venues s’approvisionner. La flambée des prix des produits n’encouragent pas certaines d’entre elles au grand désarroi des commerçants, qui de leur côté frisent la ligne rouge mais essaient tant bien que mal de remonter la pente. Cette crise économique et la rareté des denrées alimentaires doivent leur notoriété à la guerre russo-ukrainienne. Le prix de la viande de bœuf a considérablement augmenté, le kilogramme s’élève désormais à 3500CFA au lieu de 2800 CFA. Il en est de même pour le poisson, dont le prix dépend de la variété ; 2500 CFA le kilogramme du maquereau et 3000 CFA le kilogramme du bar, entre autres. Les produits de premières nécessité comme l’huile de cuisine, les pâtes alimentaires, le haricot, le riz ou encore le cube ne sont pas en reste.
Les étals se vident au ralenti. Les commerçant ont beaucoup de mal à écouler leur marchandise. Le duel des négociations entre clients et vendeurs n’en finit pas. Maman Agnès ménagère, pense qu’ « à cette allure nous n’allons pas nous en sortir ; et les commerçants qui ne nous aident pas. Rien n’est facile d’accès il faut nourrir la petite famille », s’inquiète-t-elle avant de confier, « je suis déjà à 2h de temps au marché et mon panier est à moitié plein pour le compte du mois, ce n’est vraiment pas évident ». Les commerçants, surtout les détaillants quant à eux, accusent les distributeurs et les grossistes de créer la carence des produits sur le marché et d’en profiter pour augmenter les prix. Denise 34 ans, propriétaire d’une alimentation au marché du Mfoundi, confie que : « Les clients se font rares et la marchandise ne diminue pas nous subissons aussi le même préjudice mais on ne va quand-même pas vendre pour perdre».
Une situation dont les grandes surfaces commerciales tirent un réel profit au travers de leurs stratégies de vente. Les prix sont abordables et les produits présents en rayon, se vendent comme des petits pains. Celles-ci mettent plus l’accent sur leur communication à partir des réseaux sociaux. Adolphe BELIBI, manager d’un supermarché de la place explique. « Nous offrons nos produits au prix conforme, cela crée notamment de l’affluence, mais nous régulons les ventes de telle sorte que tout le monde en ressorte satisfait, par exemple en ce qui concerne l’huile végétale nous avons décidé de vendre au maximum deux bouteilles par clients ». En attendant que les prix soient revus à la baisse, le panier de la ménagère continue de crier au secours.