Le coût du transport urbain par taxi a subi une hausse de 50 FCFA de jour comme de nuit. Ce changement a été officialisé lundi dans un communiqué rendu public par le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana.
La rumeur s’était répandue au lendemain des concertations engagées par le gouvernement avec toutes les parties prenantes. Le taxi coûte désormais 350 FCFA le jour et 400 francs la nuit (entre 22h et 5h, ndlr). Le communiqué fixe également les montants à dépenser pour les dépôts, 3000 FCFA le jour et 3500 FCFA la nuit. Ce texte statue également sur les tarifs de transports périurbain et interurbain par cars et autobus, en fonction de la catégorie, et de l’âge du voyageur. Le transport est gratuit pour les enfants de zéro à sept ans. Il coûte 8 FCFA par kilomètre pour les enfants entre 8 et 10 ans, et les personnes à mobilité réduite.
Les voyageurs âgés de 11 à 21 ans, dépenseront 10 FCFA par kilomètre, et les personnes âgés de plus de 21 ans dépenseront 6 FCFA de plus. « Lesdits tarifs sont négociés de gré à gré entre le client et le transporteur, suivant l’intineraire à parcourir », précise le communiqué.
Cette marge de manœuvre ne satisfait cependant pas les automobilistes. « C’est le gouvernement qui pousse les camerounais à ne pas payer le taxi normalement. C’est quoi cette affaire de gré à gré ? Si le taxi c’est 350, qu’ils paient 350, un point c’est tout », lâche Raymond, d’un ton remonté.
Les moto taxis oubliés ?
Parmi ces différentes dispositions, il n’est fait mention nul part du secteur des motos taxis. Généralement pas regroupés en syndicats de manière officielle, les conducteurs de ces engins à deux roues n’ont pas été impliqués dans le dialogue social, après la hausse des prix du carburant à la pompe. « Nous ne représentons rien pour le gouvernement. Ils ne nous ont même rien demandé. Ils ont seulement parlé des taximen », fait savoir Jérôme, conducteur de moto taxi depuis 15 ans au quartier Nkoabang. Le gré à gré est monnaie courante dans ce secteur. Ils comptent poursuivre avec cette habitude.