Le Cameroon Fashion Design a regroupé les professionnels de cette filière le 9 Juin dernier à l’hôtel Hilton de Yaoundé le 09 juin dernier.
L’acte 3 du Cameroon Fashion Design qui avait pour conducteur « l’Afrique en miniature, un retour aux sources », s’est déroule à travers Parade d’ouverture, et le défilé de la collection Arnold des vêtements faits à base de produits locaux. Il a permis la rencontre entre le Stylisme et la coiffure. Une occasion pour les designers, les mannequins et autres amateurs de mode de se retrouver.
Sous le regard de Chantal Biya, la première dame du Cameroun, le défilé sur le podium a été une mise en exergue du génie créatif d’un continent aux techniques singulières, mettant en évidence le caractère exubérant et éco-responsable des créations. Une visite des créations faites à base de produits locaux, à l’instar du bogolan du Mali, le kita de Côte d’Ivoire, le ndop ou encore le tissu-bois camerounais, sans oublier le coton…
Selon Sophie Darel, la promotrice de l’événement, le choix du retour aux sources est bien justifié. « L’Afrique regorge d’énormément richesses, d’énormément de matières nobles. Et on se rend compte au fil des années que les occidentaux s’approprient ces matières là et les mettent en avant. Donc on a décidé de faire un retour aux sources, de puiser dans nos réserves et de montrer que l’Afrique a vraiment des choses à montrer.»
Au-delà de cette ambiance festive mais sans toutefois sortir de ce contexte, il y avait aussi une exposition en privé. Un tissu rare, sur les meubles d’un passionné. Epée Motto et une partenaire, ont fait de la matière extraite d’un arbre, l’objet d’environ 5 ans de recherche. L’objectif étant de remettre en lumière ce tissu historique, jadis réservé aux moments particuliers. « L’une des premières choses est de populariser l’usage de l’Obom, mais surtout une quête identitaire, dans la mesure où, bien avant que le coton ne soit utilisé de façon continue, les peuples du Centre-Sud-Est s’habillaient en Obom, » a déclaré Epée Motto.
Mais pour l’heure, la pièce d’Obom la moins chère coûte 11000FCFA…hors de prix pour le Camerounais aux revenus moyens. En attendant qu’il devienne accessible à tous, ce tissu gagne des prix. La cérémonie s’est achevée par une séance photo, et la 4ème édition s’annonce déjà