C’est devenu une tradition, la célébration de la journée internationale de la femme est une période de stress pour celles qui souhaitent se mettre à l’honneur, surtout lorsqu’il faut résoudre l’équation de l’obtention du pagne imprimé à cette occasion.
C’est un bout de tissu qui a pris le dessus sur l’essence même d’une journée dédiée à la revendication des droits des femmes. Pour cette année et comme par le passé, ce morceau d’étoffe est au centre de nombreuses attentions. « Fêter sans le pagne c’est comme passer une journée ordinaire à faire des choses évidentes » s’exclame Nadine Owona. À 35 ans, la jeune femme n’envisage pas de célébrer « sa fête » sans tissu. « Je suis prête à payer n’importe quelle somme pour avoir mon vêtement prêt le jour dit. C’est un plaisir qu’on s’offre une fois l’an et je ne vois pas comment je pourrais m’en priver » si pour Nadine tous les moyens sont bons pour s’offrir son plaisir chaque 8 mars, Rodrigue Manga par contre garde un triste souvenir de cette date « ma femme s’est tellement attachée à cette fête au point où, si je ne lui offre pas le tissu, elle en fait un Problème grave ».
Cette année, avec la politique d’une couleur unique de tissu, c’est un problème de choix en moins. Mais sur le prix d’achat fixé à 10.000fcfa par la cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM),une somme qui augmente au fur et à mesure que la date de l’événement approche, ajouté à ça des pénuries programmées, pour favoriser la hausse des prix. Pour celles qui s’intéressent à ce pagne, le casse-tête ne s’arrête pas là, car il reste désormais à trouver un modèle qui « déchire ».