Lauréate du Prix des Instituts français d’écriture 2023 ( mots à la scène)et de du dispositif de l’aide à la création de la Commission Internationale du Théâtre Francophone (CITF),C’est au travers de son œuvre théâtrale intitulée Anna Hatomy que Becky Beh artiste/ Autrie, a pleinement joué sa fonction de dénonciateur.
Le centre culturel Othni sis au quartier Titi garage à Yaoundé a accueilli les acteurs de la compagnie rouge. Au menu la lecture spectacle du texte de Becky Beh. Cette œuvre de tragédie présente une jeune fille qui a été abusée sexuellement par son géniteur. Un bel homme qui avait un succès auprès des femmes mais qui ne s’est pas gêné de s’enticher de sa propre fille. Tout au long du spectacle l’auteur ne manque pas de soulever l’aspect psychologique de son personnage principal. Une jeune femme qui à la suite des ces atrocités est plongée dans la démence. Mais qui malgré son état psychologique est consciente du meurtre qu’elle a commis. Ne ressens aucun remords au point de reposer le même acte si besoin le nécessite. Dans son texte également et au travers de cette représentation théâtrale, l’auteur soulève plusieurs sous thèmes.
Des sous thèmes qui selon elle peuvent être d’une manière ou d’une autre l’origine de ce drame. Elle ne s’est donnée aucune limite. Entre les fondamentaux sur l’éducation, la colonisation, l’identité culturelle, les réseaux sociaux ou encore la consommation de certains œuvres ou productions audiovisuelles telles que Racine, Kirikou, Alice au pays des merveilles pour ne citer que celles-là. Une présentation de près d’une heure de temps qui a laissé le public en émoi. Une réaction provoquée par l’intrigue du théâtre mais aussi par le jeu des principaux acteurs (Stephan Dipita, Eliane Koumetio, Maximillienne Mahop) et la composition musicale de Skriim.